Semences hybrides F1 : pourquoi les éviter

Graines F1 : pourquoi les éviter?


Les semences dites ‘variétés hybrides F1’ suscitent de nombreux malentendus.

Tout d'abord, qu’est-ce donc que des Semences hybrides F1 ?

Il s'agit de graines issues du croisement de parents soigneusement choisis par les sélectionneurs. 
Chaque parent appartient à une lignée bien précise, remarquable par certaines de ses qualités. 
Elles sont sélectionnées sur des critères de rendement et précocité pour un parent, qualité gustative 
et résistance aux maladies pour le second. En théorie, elles présentent des qualités supérieures à 
celles de chacun de leurs parents

Assimilés à tort aux OGM, il n’y a aucun lien entre F1 et OGM

Jusque-là sur le papier, ça se présente bien coté marketing

Les semences de variétés F1 constituent une première génération homogène. Les plantes qu'elles 
engendrent sont toutes identiques. 

Là aussi pour l’agriculteur qui veut faire plaisir aux consommateurs qui aiment la simplicité, c’est 
séduisant.

Mais alors, d’où vient l’origine des malentendus ?

Cette uniformité concerne les aspects physiques : taille, goût, forme, couleur des fleurs...etc, et le 
comportement : précocité, résistance aux maladies, aptitude à la conservation.

Contrairement aux idées reçues, les hybrides F1 ne sont pas stériles.

Mais si l'on sème les graines issues des plantes F1, les plantes qui se développeront seront différentes 
de celle de la variété F1. Elles feront réapparaître les caractères des parents de départ. (Loi biologique 
de Mendel)


Seule la première génération F1 va avoir les caractéristiques annoncées sur le paquet de graines.

Voilà un premier problème qui engendre des soucis de dépendance pour les agriculteurs. 

En effet, les agriculteurs ne sont autorisés à commercialiser uniquement les variétés de plantes inscrites
dans un catalogue. Ainsi, il est interdit de vendre les descendants de graine F1 non inscrit et donc les 
agriculteurs sont obligés de racheter des graines chaque année sinon ils auraient 25 à 50% de 
plantes non conformes à la vente.

F1 et permaculture : incompatible

Le jardinage spontané, c'est de laisser vivre aux légumes leur cycle complet. 
Après le semis, j'observe les jeunes pousses pour apprendre à les reconnaître, je ne cueille pas tous 
les légumes à maturité, je les laisse monter en fleurs et je laisse leurs graines se disperser dans la terre 
de la permaculture.

Au printemps suivant, soit 2 ans après le premier semis, vient la récompense : le légume s'est ressemé 
tout seul, au bon endroit, sans se soucier de la lune ou des Saints de Glace...

Cette façon de jardiner, en harmonie avec ses plantes, n'est pas possible si l'on sème des hybrides F1.


Par rapport au prix dérisoire d'un sachet de semences, on ne voit pas l'intérêt de conserver, de récolter 
et de partager ses graines.

Pourtant, les semences des variétés cultivées chez vous donneront des légumes mieux adaptés à votre 
sol et à votre climat. 
Face aux pratiques des semenciers qui tendent à homogénéiser les variétés et à diminuer la qualité au 
profit de la quantité, il est temps que les jardiniers fassent de petits gestes de résistance, pour protéger, 
reproduire et échanger les anciennes variétés potagères.
Soutenir des associations militantes comme Kokopelli qui sont notamment en procès avec la justice 
soutenue par Bayer/Monsanto

la semence est le premier maillon de la chaîne, non seulement alimentaire, mais de toute notre 
civilisation moderne, c’est-à-dire que le système de production de nourriture dans nos pays industrialisés 
conditionne notre forme de civilisation. Celui qui contrôle les semences contrôle tout. C’est pour 
cela qu’il est si important de lutter pour la préservation des variétés dites libres. C’est aussi pour cela 
que les puissances économiques comme Bayer, Monsanto, etc. mettent tant d’acharnement à préserver 
le système actuel.

L’hybridation, un mécanisme naturel

Dans la nature, les plantes de la même espèce ou d’espèces différentes peuvent s’hybrider 
spontanément. Ce sont les mutations spontanées et les croisements accidentels entre espèces 
différentes, qui sont à l’origine de la richesse actuelle de la biodiversité, dont on craint une diminution 
rapide à cause des pesticides et de la destruction des habitats naturels.

Qu’en est-il des autres semences non F1 ?

Les légumes issus de graines bio sont-ils meilleurs pour la santé?

Ce qui différencie une graine biologique d’une graine classique, c’est le mode de culture du porte-graine. 
Les semences bio ou « AB » sont issues de plantes cultivées sans produits phytosanitaires. Ces 
semences ne subissent pas non plus de traitement après récolte. Elles portent le label AB pour 
Agriculture Biologique et sont certifiées par Ecocert, un organisme de contrôle et de certification 
indépendant.

À l’échelle du potager, la réponse est non, les légumes issus de graines bio ne sont pas forcément 
meilleurs car c’est votre façon de mener votre potager qui fera que vous aurez, ou non, de bons 
légumes et d’éventuelles traces de pesticides dans vos récoltes. Par contre, à un niveau global, oui 
car, en achetant des graines bio, vous soutenez les pratiques écologiques de l’agriculture 
biologique et protégez ainsi l’environnement car votre fournisseur ne pollue pas.

Les semences non traitées ou « NT » sont issues de plantes cultivées de façon conventionnelle, elles 
ne sont pas bio : lors de la culture, l’utilisation de produits phytosanitaires est autorisée. Ce qui les 
différencie, c’est qu’elles ne subissent aucun traitement après récolte. Pour information, ces 
graines sont autorisées en maraîchage biologique lorsque les semences biologiques sont en rupture 
de stock.

Les producteurs de graines bio sont réputés pour maintenir les variétés anciennes, en les 
sélectionnant pour conserver leurs particularités. Ainsi, c’est plutôt en bio que vous trouverez quelques 
perles rares, jadis cultivées dans votre région ou par votre grand-père. 

En résumé: si vous avez lu tout cela et que vous êtes égoïste et égocentrique, vous pouvez continuer 
à acheter des semences F1 ou conventionnelle sans rencontrer beaucoup de différences sur la 
production finale de vos légumes mais si vous avez une vision plus globale de notre société
vous aurez compris l’importance de renforcer sa connaissance dans la gestion de ses graines. Laisser 
monter en graines ses plantes, récolter ses graines, les stocker correctement, les échanger avec ses 
voisins, etc…

Évidemment, moi-même, je me retrouve parfois à devoir acheter des graines, dans ce cas je favorise 
les distributeurs militants comme kokopelli ou la ferme de St Marthe qui respectent les lois de la 
nature à l'inverse de nos politiques qui les classent hors la loi.

Pour en savoir plus en détaille:

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