Gestion holistique des pucerons

Gestion des pucerons dans sa globalité

Que savoir pour dire au revoir aux pucerons ?

Comment gérer ces vampires végétaliens sans lutter contre et cela de manière durable et sans intrant biologique ou chimique  ?

Le printemps étant bientôt fini, les pucerons ont commencés à s’installer. Malgré le réchauffement climatique, les pucerons représentent encore et pour longtemps une menace pour nos plantes adorées. Ils peuvent affecter le capital vital des plantes et sont à l'origine de nombreuses nuisances esthétiques.


Action préventive

Cela ne concerne que les personnes vivants en zone urbaine ou qui ont un terrain trop petit pour mettre en œuvre la biodiversité nécessaire présentée ci-dessous.

Dans un premier temps, installez un hôtel à insecte à proximité des zones infectées.

Si vous voulez anticiper une attaque de puceron, vous pouvez asperger une solution sucrée sur les plantes. En effet, lorsque les pucerons arrivent, ils sucent la sève et sécrètent du sucre, or la plupart des plantes réagissent à ce signal en épaississant leurs parois cellulaires afin de se protéger des pucerons. Si vous optez pour cette solution, il faut le faire après chaque pluie car l’eau dissout le sucre. Une solution à 10 g par litre est idéal.

NB : Le sucre n’est pas homologué comme pesticide, il est donc interdit.

Si vous pensez posséder une biodiversité importante, vous pouvez asperger des extraits fermentés (purin) d’orti, consoude, prêle, etc… Cela va attirer les auxiliaires qui vont se nourrir des pucerons. Les coccinelles et les syrphes sont les auxiliaires les plus connues mais l’usage de purin va attirer plutôt les diplopodes, les staphylins et les carabes.
                   
Il existe aujourd’hui des mélanges pour gazons fleuris dont l’association de fleurs permet d’éloigner la plupart des parasites et notamment les pucerons. Les œillets d’inde,
la lavande et la sarriette sont des exemples de plantes qui les repoussent.

Les plantes les plus touchées sont toujours les plus faible. Ainsi la meilleur action préventive est d’avoir un contexte favorable à la plante, un climat et un sol fertile pour elle.

Action holistique

Si malgré de très bonnes conditions pédoclimatiques, vous avez encore des ravages de pucerons, c’est qu’il vous manque un maillon dans la chaîne des auxiliaires.

Les pucerons sont majoritairement spécifique à une famille de plante alors que les auxiliaires peuvent se nourrir de plusieurs espèces de pucerons.
L’idée est donc de disposer de pucerons du printemps à l’automne afin d'entretenir une importante population d’auxiliaire constante. Celle-ci va réguler les populations de pucerons qui deviendront insignifiantes.

Voici un tableau à titre d’exemple de plantes touchées successivement

Plante sensible aux pucerons
Période touchée
Aspérules
Mars - Avril
Sureau
Mai - Juin
Framboisier
Mai - Juin - Juillet
Sapin
Juin - Juillet
Epilobe
Juillet
Epicéa
Août
Hêtre
Septembre
Séneçon
Octobre
Fougère
Octobre - Novembre
S’il vous manque un maillon de la chaîne, les auxiliaires vont partir se nourrir ailleurs, et ne reviendront plus s’ils trouvent un milieu équilibré.
Le tableau ci-dessus est un exemple d’une zone équilibrée mais varie selon votre région et peut être différente pour chaque contexte. Ainsi, s’il vous manque par exemple des sureaux qui sont touchés au printemps, il faut trouver une autre plante qui est touchée également au printemps à mettre dans votre zone comme par exemple de la bourrache ou des féverole ou encore des rumex.
Puceron vert du rosier et larve de syrphe

Si vous cultivez en serre et que les auxiliaires ne peuvent pas entrer, vous pouvez en introduire manuellement, il existe des sites qui vendent des larves de coccinelles comme par exemple :
https://fr.jardins-animes.com/larves-oeufs-coccinelle-europeenne-anti-pucerons-p-347.html

Action curative

Cette solution est plutôt réservée au traitement intérieur.

Pour vos plantes vertes en pot, vous pouvez planter des allumettes dans le pot, bout rouge dans la terre.
Le soufre dégagé repoussera les pucerons.

L’eau savonneuse, efficace et facile :

    A base de savon noir ou savon de Marseille, fondu dans de l’eau et vaporisé sur la plante, le savon empêche les pucerons d’adhérer aux feuilles.
    Recette simple et rapide : faire fondre 150 gr de savon râpé et 1 cs d’huile dans 1 litre d’eau que l’on pulvérise ensuite sur les plantes.

Les fourmis protègent souvent les pucerons des prédateurs car ils se nourrissent du miellat sécrété par les pucerons.

Le marc de café ou le citron sont d'excellents répulsifs naturel contre les fourmis, à utiliser au pied des plantes.

En tout dernier recours, le pyrèthre est autorisé en agriculture biologique, cependant il tue tous les insectes et pas seulement les pucerons. Je déconseille donc vivement.

Conséquence des pucerons

Le phytophthora du framboisier est un exemple de désastre que peut occasionner les pucerons. Lorsque le framboisier est trop affaibli par les pucerons, il devient intolérant aux maladies dont celles cryptogamiques. Je ferais prochainement un article sur ces maladies et comment ne pas les contracter ou plutôt comment bien cultiver avec des souches non virulentes.

Histoire

Les pucerons sont des insectes parasites à sang froid, appartenant à la famille des Aphidoidés, souvent rencontrés par le jardinier amateur aussi bien dans les jardins d'ornement que dans les potagers ou les vergers.

À part en hiver où le froid et le repos végétatif ne leur permettent pas de se développer, les pucerons peuvent apparaître à tout moment de l'année et d'abord au printemps à partir des œufs puis en été ainsi qu'en automne qui correspond à leur période de ponte.

Les pucerons sexués (femelles avec des ailes) apparaissent à l'automne et leurs pontes donnent des œufs qui vont hiverner jusqu'au printemps suivant où le cycle recommence par l'éclosion de femelles fondatrices.

En Europe, il y a plus de 800 variétés de pucerons selon les végétaux infestés. Citons parmi les plus courants le puceron noir, le puceron vert, le puceron cendré ou encore le puceron lanigère (ou puceron laineux) et bien d'autres, puceron des racines, puceron farineux, puceron jaune…

Les pucerons peuvent s'attaquer à toutes les parties des plantes, des tiges aux racines, et surtout aux feuilles dont ils sucent la sève grâce à un appendice spécial appelé rostre.

Dans un milieu déséquilibré, ils envahissent rapidement et de façon spectaculaire les plantes grâce à un mode de reproduction ultra rapide, la parthénogenèse (à partir d’œufs non fécondés) s'ajoutant à la reproduction sexuée.

Les dégâts sont surtout d'ordre esthétique, mais les plantes affaiblies deviennent alors plus sensibles aux maladies à virus qu'ils peuvent transmettre eux-mêmes lors des « piqûres » avec leurs rostres.

Conclusion

La solution pour lutter contre les pucerons est de les attirer

« La simplicité est la sophistication suprême » - Léonard de Vinci




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